«Ça sonne un peu vieux, mais la culture c'est fait pour changer la vie.»
«L'école est une garderie sans espoir.»
«Je voudrais que les voix automatiques se taisent.»
«Tous nos actes qui sont normaux sont devenus des gestes commerciaux.»
«Au coeur des villes, ils ont tué les cafés. Pour résister à TF1, ils ont dû mettre TF1 dans leurs cafés, et c'est l'une des choses les plus tristes du monde.»
«J'aimais bien la Fête de la musique au début, mais c'est devenue la fête de la tristesse.»
Est-ce ainsi que les hommes vivent ?est un ouvrage un peu particulier. Il est à l'initiative d'un collectif appelé Luce Faber. Il s'agit véritablement d'un cahier de doléances, comme cela se faisait sous l'Ancien Régime. Ces doléances contemporaines ont été collectées entre 2010 et 2011, via entre autres Internet, sur Le tambour des doléances (où vous pouvez toujours vous exprimer ou lire d'autres doléances).
Ces doléances ont été classées par thématiques (richesses, institutions démocratiques, culture, sécurité et dignité humaine) : extraits de vies difficiles, revendications, ras-le-bol, toutes ces voix ne sont pas le fait d'experts mais le fruit d'un ressenti, d'un vécu, et leur ensemble dresse un portrait peu flatteur de la France, victime d'une politique délétère et libérale, et surtout en pleine crise : crise de la représentation, crise du travail politique, crise de l'écoute politique et crise de la connaissance.
Ce cahier nous invite à réfléchir, et non pas à tomber dans le désespoir, surtout en ces temps de campagne électorale.
-> Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Cahier de doléances contemporain, Collectif Luce Faber, éditions Les prairies Ordinaires, 12€.