Chronique d'un château hanté est en fait l'histoire d'un arbre à travers les siècles.
Tout débute à Manosque en 1349. La peste arrive dans la ville de bien curieuse manière : un rat malade échoue dans les cuisines d'une taverne où se préparent d'énormes marmites de
daubes destinées à être servies aux habitants pour fêter Carnaval. Un jeune marmiton, pour se venger des brimades quotidiennes, décide de jeter ce rat dans une daube. Pris de
convulsions, il s'écroule lui aussi dans le plat, déjà décimé par la maladie. Par peur de la populace qui gronde et s'impatiente d'être nourrie, le chef des cuisines décide de
distribuer les daubes maudites...
Alors que la peste prend de l'ampleur et que l'anarchie commence à régner, le commandeur du château des Hospitaliers de Jérusalem, Guillaume de Venteyrol, demande à la révérende mère
Scolastique Pons, prieure du couvent des Clarisses à Mane, de cacher un objet secret dans la crypte du couvent. Les nonnes seront ensuite tuées pour que le secret soit gardé. Une des
rescapées deviendra à son tour prieure et fera planter un chêne au dessus de la crypte depuis condamnée. Mais quel est donc ce trésor, preuve irréfutable de la véracité des Saintes Écritures,
testimonium quod infirmare non podest Sanctorum Scripturarum fidei ?
Construit comme un roman policier, cette chronique nous entraîne avec bonheur à travers l'Histoire et celle de la noble famille des Gaussan, héritière de ce secret, du Moyen Âge jusqu'à nos
jours.
Pierre Magnan est né à Manosque en 1922. Il fut typographe dans sa prime jeunesse, avant de prendre le maquis pendant la guerre. En 1946 il publie son premier roman, L'aube insolite, qui rencontrera un succès d'estime mais les romans suivants seront ignorés du public. Pour vivre, il travaille
dans une société de transports frigorifiques, et cela pendant vingt-sept ans. Licencié en 1976, il publie un roman policier, Le sang des Atrides qui obtient le Prix du Quai des Orfèvres.
Il vit maintenant à Forcalquier et selon son autobiographie, "sa bibliothèque ne se compose plus que de vingt-cinq volumes de la Pléiade et de
quelques livres dépenaillés pour avoir été trop lus. Il aime les vins de Bordeaux (rouges), les promenades solitaires ou en groupe, les animaux, les conversations avec ses amis des Basses-Alpes,
la contemplation de son cadre de vie. Il est apolitique, asocial, atrabilaire, agnostique et, si l'on ose l'écrire, aphilosophique."
À propos de son livre, il déclare dans l'avant propos : "les romans d'aujourd'hui sont beaucoup mieux construits que mes histoires car je n'ai pas fait d'études. Je suis un peintre en
écriture. Un raconteur d'histoires à fleur de peau. Mes écrits n'entrent pas très profond dans les méandres de l'âme humaine, ses revirements, ses sautes d'humeur, ses crapuleries (...). Moi, je
ne suis qu'un témoin (...), je ne suis pas non plus un historien. Je m'accote à l'Histoire parce qu'on ne peut pas faire autrement. J'avais décidé de mettre "histoire" sous le titre du livre.
Malheureusement, les obligations auxquelles nous contraint désormais l'informatique ne nous permettent pas d'être libres de nos choix. Il y aura donc "roman" sous le titre, comme tout le monde.
Mais c'est à mon corps et à mon esprit défendants. On trouvera dans cet ouvrage nombre d'anachronismes intempestifs et des erreurs chronologiques voulues ou pas. Je ne demande pas à être absous.
J'assume. J'ai pris à l'Histoire ce qui me captivait."
Chronique d'un château hanté de Pierre Magnan, éditions Folio (sorti chez Denoël en grand format), 6.50€.
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