Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 novembre 2014 6 01 /11 /novembre /2014 10:00

La librairie du Parc / Actes Sud

sera exceptionnellement fermée

le samedi 1er et le mardi 11 novembre

Partager cet article
Repost0
30 octobre 2014 4 30 /10 /octobre /2014 10:00

Patrice Rambaud, le créateur de l'Oeil du Pigeon, viendra en dédicace à la librairie du Parc le samedi 15 novembre, à partir de 16h.

Nous fêterons dignement la parution des nouveaux tomes de la collection (les 1er, 2e, 5e, 8e, 9e et 14e arrondissements), mais les autres seront là aussi.

Et si vous ne connaissez pas l'Oeil du Pigeon, ce sera l'occasion de découvrir ses illustrations et son coup d'oeil malicieux sur la capitale.

-> Pour voir tous les pigeons, c'est ici !

L'Oeil du pigeon en dédicace à la librairie !!!
L'Oeil du pigeon en dédicace à la librairie !!!
Partager cet article
Repost0
28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 10:00

La Patience du franc-tireur - Arturo Pérez-Reverte"Imagine une ville où il n'y aurait ni flics, ni critiques d'art, ni galeries, ni musées... Des rues où chacun pourrait exposer ce qu'il voudrait, peindre ce qu'il voudrait, là où il voudrait. Une ville de couleurs, d'incitations, de phrases, de pensées qui feraient réfléchir, une ville d'authentiques messages de vie. Une espèce de fête urbaine où tout le monde serait invité et dont personne ne serait jamais exclu."

Loin des intrigues historiques dont il a le secret, Arturo Perez-Reverte entraîne le lecteur sur un terrain plutôt éloigné de ses thèmes de prédilection dans son dernier roman, dont l'histoire se passe dans le monde du graffiti.

Alejandra Varela, surnommée Alex, est spécialiste en art urbain. Un éditeur espagnol lui demande d'approcher un graffeur surnommé Sniper afin d'organiser une grande exposition au MoMA et publier un ouvrage sur son oeuvre.

Mais la tâche n'est pas aisée  : personne n'a jamais pu rencontrer l'homme, qui se cache encore plus depuis qu'un puissant homme d'affaires espagnol a mis sa tête à prix, le jugeant responsable de la mort de son fils. Et la communauté des graffeurs fait tout pour protéger l'animal. Insaisissable, organisant ses sorties comme un guerillero, Sniper semble être une personnalité hors du commun, refusant toute reconnaissance de son "art" et surtout refusant catégoriquement de devenir un artiste exposé dans un musée.

Alex part donc sur les traces de Sniper en s'appuyant sur ses relations. Son enquête l'entraînera en Italie, à Naples, où le graffeur semble avoir établi ses quartiers pour un temps...

Mais je ne vous en dit pas plus sur le déroulé de lhistoire dont la fin vous surprendra peut-être comme elle m'a surprise. Comme d'habitude, Arturo Perez-Reverte est un excellent conteur, qui sait mener les intrigues. Le roman aurait peut-être mérité d'être un peu plus long et développé, mais cela n'a pas gâché mon plaisir de lecture pour autant !

-> La patience du franc-tireur, Arturo Perez-Reverte, Seuil, 21€.

-> Site de l'éditeur.

Maintenant, l'unique art possible, honnête, est un règlement de comptes. Les rues en sont le support. Dire que sans graffitis elles seraient propres est un mensonge. Les villes sont empoisonnées. Le gaz carbonique des voitures les souille, la pollution les souille, il y a partout des placards sur lesquels on voit des gens qui vous incitent à acheter des choses ou à voter pour quelqu'un, les portes des magasins sont couvertes d'autocollants de cartes de crédit, il y a des panneaux publicitaires, des affiches de films, des caméras de surveillance qui violent notre intimité... Comment se fait-il que personne ne traite de vandales les partis politiques

Partager cet article
Repost0
23 octobre 2014 4 23 /10 /octobre /2014 09:00

Un nouvel album d'Anthony Browne  ! Et en plus avec Marcel !!!

Dans Les histoires de Marcel, l'illustrateur rend hommage aux auteurs et aux illustrateurs qui l'ont fait rêver dans son enfance, et comme il le rappelle au début du livre "lui ont insufflé le désir de faire des albums".

A chaque page, le petit Marcel nous invite à entrer dans une histoire : Peter Pan, Alice aux pays des merveilles, et bien d'autres...

Un bel hommage aux livres, à l'imagination et aux classiques de notre enfance !

-> Les histoires de Marcel, Anthony Browne, éditions Kaléidoscope, 15€, à partir de 3 ans.

-> Site de l'éditeur.

Les histoires de Marcel, Anthony BrowneLes histoires de Marcel, Anthony Browne
Les histoires de Marcel, Anthony BrowneLes histoires de Marcel, Anthony Browne
Partager cet article
Repost0
18 octobre 2014 6 18 /10 /octobre /2014 09:00

Marina Bellezza a vingt-deux ans et elle veut réussir dans la vie. Avec son corps de rêve et sa voix en or, elle espère - elle est même sûre ! - être la lauréate d'une nouvelle émission de téléréalité régionale, Cenerentola Rock, une Nouvelle Star à l'italienne.

La vie ne lui a pas fait de cadeau à la belle Marina... Elle vient d'une région assez désolée, dans les Alpes piémontaises, où le travail se fait rare. Son père l'a abandonnée elle et sa mère, devenue alcoolique. Et depuis, elle court après lui, entretenant des sentiments ambivalents à son égard, entre colère et dévotion.

Et puis, par hasard, elle retombe sur un ami d'enfance, Andrea. Tous les deux se sont follement aimés jusqu'au jour où, sans crier gare, Marina n'a plus donné de nouvelles...

Tout oppose Andrea et Marina : elle, incandescente, petite bimbo qui ne rêve qu'à la gloire, et lui, taciturne, qui souhaite retrouver ses racines et veut faire revivre la ferme et l'élevage de son grand-père. Mais tous les deux ont une revanche à prendre sur leur famille respective et sur la vie. Tout les oppose mais la passion qu'ils se vouent l'un l'autre est plus forte...

Ayant beaucoup aimé le premier roman de Silvia Avallone, D'acier (que je vous conseille fortement), j'étais curieuse de voir si ce second roman serait aussi bon et je n'ai pas été déçue.

Comme dans D'acier, elle nous décrit la jeunesse italienne qui essuie les plâtres de la crise économique, en proie à des rêves un peu factices pour certains ou en proie au désespoir pour d'autres.

Marina agace, par son insolence, son arrivisme et son inculture, et pourtant l'auteur en fait un personnage très humain et très touchant.

-> Marina Bellezza, Silvia Avallone, éditions Liana Levi, 23€.

-> Site de l'éditeur.

Ville actuelle : Piedicavallo (BI)
Collège / Lycée : lycée artistique Caravaggio
Travail : bientôt à Cenerentola Rock, première édition
Musique préférée : Lady Gaga, Rihanna, Britney Spears, Bruno Mars, David Guetta, Cranberries
Livres préférés : aucun
Opinions politiques : rien à faire
Religion : christianisme
Situation amoureuse : single

Extrait pages 105-106

Partager cet article
Repost0
14 octobre 2014 2 14 /10 /octobre /2014 09:00

La Voie des Oracles Nous sommes en Gaule, au Vème siècle après J.C et les barbares sont aux portes de l'Empire romain, un empire bien vascillant... Les Romains ont adopté la foi chrétienne et ont fait en sorte de détruire les idoles païennes et tous ceux qui vouent encore un culte à ces divinités d'un autre âge... Enfin le croient-ils...

Thya, l'héroïne de cette histoire, est la fille d'un général très célèbre, Gnaeus Sertor. Ce dernier échappe de peu à une tentative d'assassinat, commandité par son propre fils, Aedon.

Thya décide alors de s'enfuir, convaincue par ses visions qu'aller à Brog, dans l'Est, là où son père fut l'instigateur d'une grandiose victoire contre les Barbares, lui permettra de le sauver...

Car Thya a un talent particulier : elle est un oracle, et sans le savoir, elle est protégée par des dieux païens qui voient en elle un moyen de résister au dieu chrétien.

On passe un moment de lecture très agréable avec cette histoire qui mêle éléments fantastiques et historiques.On découvre ainsi quelques dieux étrusco-celtiques (Nodens, Culsans...) et créatures mythologiques (ondine, satyre...).

Ne vous attendez pas non plus à une explication encyclopédique sur la Gaule romaine, il y a juste de quoi aiguiser la curiosité du jeune lecteur sur cette période historique (et c'est déjà pas mal, même si un glossaire aurait pu être un petit "plus" sympathique).

Et bonne nouvelle : il s'agit d'un premier volume, vivement la suite des aventures de Thya !

-> La voie des oracles (Tome 1 : Thya), Estelle Faye, éditions Scrinéo, 19,90€, à partir de 12-13 ans.

-> Site de l'éditeur.

Partager cet article
Repost0
9 octobre 2014 4 09 /10 /octobre /2014 09:00

Ce roman de Lola Lafon a été une révélation fulgurante.

Il met en scène trois destins féminins. La narratrice vient d'apprendre que sa meilleure amie, Emilienne, a été victime d'une attaque cardiaque et qu'elle est maintenue en vie artificiellement. Elle décide alors d'écrire un journal pendant sa convalescence, qu'elle appelle le "journal des tes jours non vécus", où elle relate certains éléments de leur passé commun, les circonstances de leur rencontre, et les événements quotidiens auxquels elle ne peut assister durant son sommeil artificiel.

Un troisième personnage s'insinue dans ce récit, surnommée par la narratrice La Petite Fille au Bout du chemin, jeune femme qu'elle a rencontrée à la Cinémathèque. Peu à peu, elles deviennent amies, et La Petite Fille lui donne à lire les textes qu'elle écrit, sorte de billets d'humeur poético-politiques.

Au delà de l'histoire de ces trois héroïnes, il y a le contexte. La narratrice fait souvent référence à l'Election - celle de Nicolas Sarkozy - et à un contexte politique plutôt nauséabond. Peu à peu, des mouvements de rebellions vont éclater ici et là dans le pays, qui ne sont pas sans rappeler les mouvements des Indignés...

Nous sommes les oiseaux... est un roman-uppercut passionné dont l'écriture est en résonnance avec l'élan insurrectionnel qui traverse et gonfle peu à peu le récit.

Les héroïnes de Lola Lafon s'insurgent contre la pensée molle, le laisser-faire ambiant et ça fait un bien fou !

-> Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s'annonce, Lola Lafon, Actes Sud Babel, 9,70€.

-> Lien vers le site de l'éditeur.

-> Lien vers le site de Lola Lafon.

Vomir ce qui me traverse comme proposition d’existence. Rubrique amour. Rubrique travail. Rubrique loisirs. Quand je les remets en cause, on m’enjoint de consulter. On me met sous Notice. On me parle constamment de « la vie ». Je ne reconnais rien qui me tienne au corps dans leur définition de « la vie ». J’en conclus que je ne vis pas dans la vie.
Je commence à comprendre que je suis exilée de mon sexe. Exilée volontaire. En lutte armée, en résistance. Contre celle que j’aurais dû être. La vraie vie que j’aurais dû mener, celle des ongles ronds et clairs, des cuisines équipées, des ventres tendus prêts à être vidés, des sexes moites juste ce qu’il faut, prêts à être écartés, des cuillères en bois qui sèchent soigneusement dans le bac à vaisselle, des cheveux lissés en silicone. Des rires habiles et des regards charmants. Des débuts de semaine over-bookés – quel stress je n’arrête pas de courir. Du souci de l’haleine et du fond de culotte comment garder vos dessous bien BLANCS. Des cordes vocales domptées à reculons depuis l’adolescence, repris un par un, les éclats de voix et les sautes de volume, quelle vulgarité ! On dirait un bulldozer, tu es si… brutale me dit-on. Exilée de ce désir (empalé en nous) d’être achetées, qui va si bien avec se vexer de ne pas être achetées (il ne m’a pas rappelée !!!).

Extrait pages 156-157

Partager cet article
Repost0
4 octobre 2014 6 04 /10 /octobre /2014 09:00

 Re-voici Michel Tremblay avec le septième volume de sa "Diaspora des Desrosiers" et comme à chaque fois, le plaisir est là.

On retrouve ses personnages parcourus de failles, d'inquiétudes, de questionnements mais toujours vaillants face à la vie et à ses innombrables difficultés dans ce Montréal des années trente.

Ce volume-ci s'attache à rendre compte de toute l'énergie que demande l'abandon du confort de l'enfance pour les incertitudes mais aussi la liberté qu'offre la vie d'adulte. Édouard, Albertine, Béa s'interrogent : franchiront-ils le pas ?

Les "grands" sont là également : Josaphat et son violon magique, Maria et Ti-loup qui luttent également, sans savoir si c'est pour conserver ce qu'elles ont construit ou au contraire le fuir.

Tout ce petit monde est bien vivant sous la plume de Michel Tremblay et nous invite sans cesse à le rejoindre.

Vous pourrez plonger à n'importe quel moment dans cette atmosphère familiale sans vous sentir aucunement dépaysé ou en terrain inconnu.

Croyez-moi, cette famille vaut qu'on s'y attarde !

Les clefs du Paradise, Michel Tremblay, Actes sud, 20€

-> Lien vers le site de l'éditeur

"J'veux pas que vous preniez ça pour une critique, c'en est pas une, c'est juste une constatation, mais j'me disais... C'est-tu juste ça que la vie a à m'offrir, à nous offrir ? C'tait-tu c'a notre rêve ? Pensez pas que chus malheureuse, je le suis pas... Chu pas malheureuse, on dirait juste qu' y me manque quequ' chose, j'sais pas quoi, qu'y a quequ' chose que j'ai pas faite ou qui m'est pas arrivé. Ça vous arrive pas, vous autres, d'avoir l'impression... de pas être complètes ? J'sais pas si c'est le bon mot. Des fois j'me regarde dans le miroir pis j'me dis que la femme qui est en face de moi a peut-être connu des choses que je n'ai pas connues... des aventures, c'est ça que je veux dire, des aventures... Comme si j'avais pas été faite pour rester toujours à' même place. On le sais, ça, c'est vrai, j'ai toujours été comme ça, j'ai quitté la Saskatchewan à vingt ans pour parcourir le vaste monde... Mais aujourd'hui... aujourd'hui, j'ai passé cinquante ans pis c'te partie-là de moi est encore là ! Excuse-moi de dire ça devant toi, Nana, mais y m'arrive d'avoir envie de disparaître, comme à vingt ans, de... de disparaître, y a pas d'autre mot, pour me retrouver ailleurs, loin, tu-seule, j'ose pas utiliser le mot libre parce que je sais pas si je le serais vraiment, mais... Ailleurs, c'est juste ça, ailleurs... Ça a rien à voir avec vous autres, j'veux pas être loin de vous autres, j'vous aime trop, j'ai juste besoin... besoin d'être ailleurs ! Chus faite comme ça ! Chus faite comme ça ! J'étouffe quand je reste à' même place trop longtemps ! Faut que je grouille ! Ça fait plus de quinze ans que j'ai pas grouillé d'ici !

pages 153-154

Partager cet article
Repost0
30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 09:00

La Patrouille de l'aube"Tout a meilleur goût dans une tortilla."

La patrouille de l'aube, c'est une bande de cinq potes, tous fanas de surf et liés comme les cinq doigts de la main : Boone Daniels, Hang Twelve, Dave le Dieu de l'amour, High Tide et la belle Sunny Day. On est à San Diego, et à San Diego, le surf, c'est une religion, quelque chose qui va de soi.

Dans quelques jours, une énorme vague, LA vague, va déferler sur la côte. Mais Boone est aussi détective privé et l'affaire qui lui tombe dans les pattes risque de lui faire rater cet événement... Mais pas que... C'est aussi le destin de la patrouille qui va se jouer.

Un roman policier à la cool - moins ambitieux que La griffe du chien -  comme les surfeurs, mais qui nous fait passer un très bon moment, avec un petit goût de vacances, donc idéal pour affronter l'hiver qui arrive...!

-> La patrouille de l'aube, Don Winslow, Le Livre de Poche, 7,50€.

-> Lien vers le site de l'éditeur (pour l'édition en grand format).

Qu'est-ce qu'une vague d'ailleurs ?
Tout le monde sait en reconnaître une, mais qu'est-ce en réalité ?
Les physiciens y voient un "phénomène de transfert d'énergie".
Le dictionnaire parle de "perturbation voyageant d'un point à un autre dans un milieu donné".
Perturbation.
C'est le mot.
Quelque chose est perturbé. C'est-à-dire que deux éléments s'entrechoquent, déclenchant une vibration. Tapez des mains et vous obtiendrez un son. Vous entendrez en fait une onde sonore. En se heurtant, ces deux éléments ont déclenché une onde sonore qui vient frapper votre tympan.
La vibration est de l'énergie. Elle est transportée d'un point à un autre par le phénomène de la vague.
L'eau elle-même ne se déplace pas. Ce qui se produit, c'est qu'une de ses particules tamponne la suivante, laquelle tamponne à son tour la suivante, et ainsi de suite jusqu'à ce que la dernière heurte autre chose. Exactement comme cette stupide ola des événements sportifs - les gens ne se déplacent pas dans le stade mais la ola, oui. L'énergie passe d'une personne à l'autre.
Donc, quand on surfe une vague, ce n'est pas l'eau qu'on surfe. Elle n'est que le médium. C' qu'on surfe en réalité, c'est l'énergie.
Super cool."

Extrait pages 22-23

Partager cet article
Repost0
25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 09:00

La langue des oiseaux"Depuis longtemps à Paris, je couvais une crise de refus. Ce n'était pas la vie dont j'avais rêvé tel un immense territoire à inventer. Non, c'était la vie sans issue. Bloquée. Depuis longtemps je pensais qu'il vaudrait mieux tenter un séjour solitaire, aventureux, dans les montagnes. Pour y faire un essai. Ouvrir une parenthèse. Prendre la vie dans ce qu'elle a de plus précaire, de mineur, de donné."

Et voilà l'héroïne de cette histoire qui quitte Paris pour s'installer dans un chalet dans les Vosges. Mais elle ne vit pas complètement retirée du monde puisqu'elle a internet. Elle découvre ainsi d'étranges annonces, sur un de ces sites où les particuliers peuvent vendre tout et n'importe quoi. Ces annonces sont signées "Kat-Epadô" et elles ne vendent que des vêtements de la marque japonaise, Comme des Garçons, et sont accompagnées de textes toujours poétiques et étranges...

"CdG Jupe trempée dans le noir

C'est une jupe à carreaux bleu pâle. Le bas a été trempé dans un encrier et du noir s'est bizarrement diffusé vers le haut. Cette teinture donne à la jupe une beauté sûre de sa perte."

La narratrice va ainsi devenir une fidèle lectrice de ces annonces. Après avoir acheté un vêtement à ce vendeur peu ordinaire, dont le nom cache en fait l'identité d'une Japonaise vivant au Havre, elle va entamer une correspondance avec celle-ci.

Les deux femmes vont se rencontrer et...  Je ne vous raconte pas la suite.

La lecture d'un livre de Claudie Hunzinger est toujours un vrai bonheur. J'aime ses personnages, toujours un peu en rupture de ban. Et puis, il y a la nature, les Vosges, les livres, toujours omniprésents, et une certaine vision de la vie. Il y a d'ailleurs un clin d'oeil fait à son précédent roman, La Survivance, dont je vous conseille aussi vivement la lecture, et qui vient tout juste de sortir en poche.

-> La langue des oiseaux, Claudie Hunzinger, Grasset, 18€.

-> Lien vers le site de l'éditeur.

Est-ce que les livres nous regardent ? Je savais que les tableaux, eux, oui, les tableaux que nous voyons nous voient du fond de leur éclat lointain – même quand ils sont proches. Mais pas les livres. Je ne me suis jamais sentie regardée par Robert Walser, Franz Kafka, Roberto Bolanõ, ni par Li Bai, Du Fu ou Emily D. Les livres n’ont pas d’yeux. Ils sont aveugles. Ils ne nous jugent pas du fond d’une tombe comme si nous étions Caïn ; ils ne nous observent pas du haut d’un plafond telles des caméras de surveillance. Au contraire, ils nous montrent leur dos, tournés vers le secret. Nos lumières ne les attirent pas, ils émettent la leur, radioactive, qui éclaire jusqu’au mal dont nous sommes pétris et que nous leur avons confié. Ils sont profonds. Des puits. Ils sont l’asile de nos douleurs, de nos blessures. De nos pires folies. De nos déraisons. De nos voix les plus sombres. Les livres n’ont pas d’yeux, ils ont des voix. »

Extrait page 38

Partager cet article
Repost0

Les libraires du Parc bloguent !

Découvrez l'actualité de la librairie du Parc / Actes Sud : nos coups de coeur , nos dédicaces...
Vous trouverez de tout (et surtout votre bonheur!) à la librairie du Parc, et pas uniquement les livres des éditions Actes Sud. Ici on aime la littérature, les livres pour enfants, la bande-dessinée, les sciences-humaines... Bref, tout ce qui est beau et bien écrit ! Venez découvrir notre quotidien !
Et retrouvez-nous sur notre page Facebook !

 


 

Recherche

Comment venir à la librairie ?

Archives

Les services de la librairie

La librairie propose une carte de fidélité qui vous permettra d'obtenir sur votre 8ème achat  une remise de 5% calculée sur la valeur des sept premiers achats. N'hésitez pas à nous la demander !
La librairie propose aussi une remise de 5% sur présentation de la Carte Villette et de la Carte Cité des Sciences ainsi qu' au personnel du Parc de la Villette (sur présentation du badge professionnel).
Si vous ne trouvez pas un livre en rayon, vous pouvez le commander sur place (sauf les livres scolaires).

Collectivités, médiathèques, écoles peuvent s'adresser à la librairie pour toute commande de livres, et nous sommes à votre disposition pour établir un devis.
Les prix : la loi dite Loi Lang a fixé le prix unique du livre, celui établi par l'éditeur.

Notre coup de coeur du moment !

 Orphelins de Dieu

Orphelins de DieuMarc Biancarelli, Actes Sud, 20€