L'épisode 3 (et le dernier) de la série Frances est paru courant février.
L'histoire se passe en Suède, à une époque assez indéterminée, qui peut, par certains éléments, faire penser aux années trente.
La petite Frances a perdu son père August et elle est partie vivre chez sa tante Ada et son grand-père, devenu grabataire. Elles ont pour voisine une écrivain, Louise, qui vit avec de magnifiques lévriers. Louise est sûre d'elle, et ose afficher son homosexualité. Ce qui n'est le cas d'Ada. Mais c'est quasiment le coup de foudre entre elles.
Frances est une enfant assez solitaire, avec une drôle de frimousse, un peu adulte avant l'heure.
Dans ces trois albums, Joanna Hellgren utilise toujours le même procédé de narration avec des retours en arrière dans le passé de ses personnages, avec des points de vue différents, ce qui fait que la lecture des trois épisodes nous permet d'éclairer petit à petit le fil complet de l'histoire.
Ainsi, dans le premier volume, on assiste à l'arrivée de la petite Frances dans sa nouvelle maison. Le deuxième volume s'articule surtout autour de l'histoire de son père et de sa mère, Ester. Dans le troisième volume, l'auteur nous reparle de l'enfance de Frances, et aussi des circonstances douloureuses qui ont amené Ada à devoir s'occuper de son père.
L'univers graphique de Joanna Hellgren ne laisse pas indifférent avec ce dessin très particulier, tout en crayonné, très simple mais plein de caractère : un graphisme qui laisse une impression étrange et sensible, tout comme l'univers de cette chronique familiale.
-> Frances, Joanna Hellgren, éditions Cambourakis, chaque volume coûte entre 19 et 22 €.